A peine avons-nous eu le temps de savourer chacune de nos aventures que 2024 touche déjà à sa fin. À bien des égards, cette année a été particulière et riche en accomplissements pour le réseau Be education.
Et qui de mieux que l’équipe de Be education pour faire le point sur le chemin parcouru ? Pour clôturer 2024 en beauté et accueillir 2025 comme il se doit, Adélie, Alexia et Coline reviennent sur les victoires de cette année et évoquent leurs ambitions pour la suite.
Bonjour Adélie, en tant que directrice, à quoi ressemblait 2024 pour l’ASBL ?
Je n’en reviens pas qu’on soit déjà en décembre… Cette année a filé ! Et quelle année, elle a été très riche à différents niveaux.
Concernant notre développement stratégique, nous avons concrétisé cette année un partenariat avec la Fondation Roi Baudouin. Au-delà du soutien financier, ce partenariat amène une reconnaissance de la qualité de notre travail et un accès à différentes ressources et compétences de la Fondation. Ensuite, en nous basant sur la connaissance des initiatives déjà actives en Flandre, nous avons également entamé une étude sur l’intérêt de développer ou non nos actions à l’ensemble de la Belgique.
Par ailleurs, nous avons été un pas plus loin dans la facilitation de collaborations entre les membres du réseau. Tout d’abord nous avons réalisé un mémorandum commun, un exercice ambitieux compte tenu de la diversité des tailles et des missions des organisations signataires.
Nous avons également organisé notre première mise au vert grâce au soutien et à l’expertise de Cool@School ; une journée qui portait justement sur la collaboration. Au lendemain de ce moment convivial, un groupe de travail au sein du réseau s’est créé afin de développer un outil commun permettant aux membres de mieux identifier les personnes à contacter en interne pour réaliser des projets spécifiques.
C’est particulièrement stimulant de voir ces collaborations émerger entre les membres, qui permettent souvent de maximiser l’impact de chaque initiative
En 2024, Be education a bénéficié d’une stabilité et d’un renforcement de ses équipes. Nous avons eu le plaisir d’accueillir Alexia, étudiante en sciences de l’éducation, dont le travail nous a permis d’avancer sereinement sur plusieurs projets. Depuis mai, nous bénéficions aussi du soutien de Frédérique, dont le travail bénévole est particulièrement apprécié. Le conseil d’administration s’est, lui aussi, renforcé avec l’arrivée de nouveaux membres, enrichissant ainsi nos réflexions stratégiques. Cette stabilité nous a permis d’innover, d’aller plus loin et de mieux accompagner nos membres.µ
D’après toi, à quoi devrait ressembler l’année 2025 pour Be education ?
Les focus pour 2025 sont de finaliser notre étude de faisabilité concernant le développement du réseau vers la Flandre, d’entamer un partenariat avec la Fédération Wallonie-Bruxelles et de susciter encore plus de collaborations entre les membres. Le tout en maintenant la qualité qui caractérise nos activités.
Aujourd’hui, parmi les 38 organisations du réseau, 13 sont actives en Flandre. Or, actuellement, nos activités sont uniquement organisées avec les acteurs de l’enseignement en FWB. Les acteurs étant différents, il nous importe de savoir comment nous positionner pour être une réelle plus-value pour les initiatives gravitant autour de l’enseignement de l’autre côté de la frontière linguistique.
Depuis la création de Be education en 2019, nous avons acquis une réelle légitimité en Fédération Wallonie-Bruxelles. Les membres du réseau jouent un rôle essentiel pour l’amélioration du système scolaire ; nous estimons qu’il est aujourd’hui temps de se positionner en tant que partenaire institutionnel.
Une nouvelle année arrive souvent avec son lot de bonnes résolutions et de souhaits à réaliser. As-tu déjà réfléchi à tes bonnes résolutions ? Que souhaites-tu au réseau Be education ?
Je n’aime pas tellement les bonnes résolutions qui sont – en ce qui me concerne – vouées à se mettre sur pause le 15 janvier. Par contre, j’aime les souhaits.
Je me souhaite donc de continuer à apprendre de nouvelles choses dans mon travail. Au sein de Be education, nous sommes en contact avec 38 initiatives portées par des personnes et des équipes inspirantes de qui j’apprends énormément. A titre personnel, je me souhaite de voyager et de découvrir des endroits encore inconnus.
Ce que je souhaite à Be education, c’est de saisir les opportunités et de relever les challenges de 2025 avec assertivité.
A l’équipe, je nous souhaite de prendre le temps de célébrer nos petites victoires. Dans une petite structure associative où on est deux à être au four et au moulin et où les tâches de la “to do” pourraient s’enchaîner sans transition, c’est vraiment crucial. Prendre le temps de s’autocongratuler, de se dire “ouahou!” (voire même de faire une danse de la joie quand c’est un gros dossier clôturé), c’est hyper important. Je nous souhaite de continuer à rêver grand et ensuite de réaliser ce qui est réalisable.
Coline, en tant que responsable communication et communauté chez Be education, qu’est-ce qui t’a fait vibrer en 2024 ?
J’ai l’impression que, d’année en année, on va toujours un peu plus loin ensemble. Plus loin que ce qu’on avait pu imaginer.
C’est assez gratifiant à constater.
Pourtant, quand on est dans l’effervescence des événements, au cœur de la communauté, tout au long de l’année, on n’a pas toujours le recul nécessaire pour réaliser l’ampleur du chemin parcouru. En 2024, nous avons organisé 30 événements et plus de 360 membres y ont assisté. C’est un chiffre record depuis la naissance du projet Be education, nous en sommes fières.
Au-delà des chiffres, il y a également la dimension qualitative à prendre en compte. Un des moments les plus forts a été l’organisation d’une mise au vert pour nos 38 organisations membres. L’objectif était double : pouvoir aborder ensemble notre vision de la collaboration au sein du réseau et offrir une vraie parenthèse de déconnexion à toutes ces personnes qui s’investissent au quotidien dans des missions pas toujours faciles. C’était une première et nous étions ravies de cette expérience.
Quelles sont les caractéristiques de la communauté Be education et que voudrais-tu vivre avec elle ou lui faire vivre en 2025 ?
Évidemment, en toute objectivité, il s’agit à mes yeux de la meilleure communauté professionnelle du monde (rien que ça). Blague à part, Be education est une communauté tout à fait unique et singulière. Notre ADN se traduit assez naturellement dans nos échanges, dans nos rencontres. Il y a une vraie étincelle qui se produit quand on est ensemble.
C’est un sentiment que ressentent assez vite les organisations qui rejoignent le réseau en cours de route, mais également les personnes externes que nous accueillons pour une formation ou une rencontre. Notre identité, c’est un melting pot de bienveillance, d’une envie authentique de faire bouger les lignes, de détermination, de vocation et d’un sens de la convivialité très belgo-belge.
Une des caractéristiques présente chez la plupart d’entre nous, c’est d’avoir les pieds parfaitement ancrés dans la réalité du terrain, tout en étant doté d’une attitude résolument optimiste pour permettre un plus grand épanouissement des élèves et des profs.
Ce qui me réjouit pour 2025, c’est l’accueil des nouvelles organisations qui vont renforcer notre réseau d’ici quelques semaines (Stay tuned!). J’ai hâte de découvrir ces projets et de faire la connaissance des personnes qui les portent. L’accueil des nouveaux membres est toujours l’un de mes moments préférés sur le plan personnel et professionnel.
As-tu déjà réfléchi à tes bonnes résolutions ? Que souhaites-tu au réseau Be education ?
Notre ASBL a été créée fin 2019, c’est un projet assez récent, mais avec une vision et un objectif uniques en Belgique. C’est assez grisant de se dire qu’on peut participer aujourd’hui à quelque chose qui sera grand demain. On peut encore réaliser plein de choses déterminantes pour la suite. J’ai parfois l’impression d’être face à une motte de terre qu’on doit encore modeler, construire, adapter, élever. Je croise les doigts pour qu’on ait une motte de terre encore plus grande et plus belle d’ici un an !
Quant à notre équipe, ce serait incroyable de rire encore plus et de conserver notre enthousiasme, notre côté “bon public”.
En 2024, je me suis engagée à marcher quotidiennement 10 000 pas, tous les jours sans exception du 1er janvier au 31 décembre inclus. C’est un plus grand challenge que ce qu’on peut imaginer, donc je fais une petite pause dans les résolutions pour 2025 !
Alexia, tu as travaillé 3 mois au sein de Be education dans le cadre de ton stage de fin d’études en sciences de l’éducation. Comment a évolué ta vision du réseau tout au long de ton stage ?
Avant même de commencer mon stage, je voyais déjà le réseau comme un acteur important de l’éducation, œuvrant pour une meilleure diffusion de solutions grâce à la mutualisation de ressources et à la cocréation.
Au fil du temps, ce qui m’a particulièrement impressionnée, c’est la manière dont les initiatives parviennent à s’ajuster en permanence aux besoins changeants du système éducatif. Face aux différents défis de l’enseignement, les membres font preuve d’une grande réactivité et d’innovation. Cette capacité d’adaptation, on ne s’en rend pas forcément compte en tant que public. On a tendance à ne voir que le résultat final et non les efforts déployés pour y parvenir.
Toi qui réalises des études en sciences de l’éducation, qu’est-ce que tu as pu apprendre en matière d’éducation au cours de ton stage ?
Du point de vue de l’enseignement, ce qui m’a marquée c’est l’intensité de la collaboration et de l’engagement au sein de la communauté. En vivant les choses de l’intérieur, j’ai pu constater que le réseau ne se limitait pas à la simple diffusion d’idées, mais qu’il constituait également un espace de partage où chacun pouvait apporter sa pierre à l’édifice. Cette approche « main dans la main » m’a fait prendre conscience qu’il n’y a qu’en s’y mettant à plusieurs que nous pouvons véritablement faire une différence.
As-tu déjà réfléchi à tes bonnes résolutions ? Que souhaites-tu au réseau Be education ?
D’un point de vue personnel, je voudrais parvenir à cultiver un équilibre entre mon travail et mon bien-être. Je souhaite également obtenir une mention pour mon mémoire de fin d’études, car c’est un projet qui me passionne et qui représente une étape majeure de mon parcours. Enfin, j’aspire à concrétiser mon envie de voyager afin d’élargir mes horizons et de nourrir ma vision du monde.
En ce qui concerne Be education, j’aimerais voir le réseau poursuivre son développement et accroître son influence dans notre système éducatif. J’espère donc de tout cœur que 2025 permettra d’élargir encore davantage la communauté, en créant de nouvelles synergies et en mobilisant des acteurs variés autour de projets ambitieux.