Le conseil d’administration de Be education adopte la gouvernance partagée !

Cette semaine, nous avons eu le plaisir d’échanger avec Audrey Hanard, présidente du conseil d’administration de Be education. Dans cet entretien, elle nous en dit plus sur son parcours et son rôle au sein de l’asbl. Passionnée par l’enseignement depuis toujours et fille de deux enseignants, le chemin d’Audrey Hanard était presque destiné à rejoindre celui de l’éducation. « L’école, c’est le terrain qui permet à chacun et chacune de se développer et de devenir acteur de sa vie professionnelle, civique et personnelle », nous dit-elle dès le début de l’entretien.

 

Actuellement à la tête du conseil d’administration de Be education, Audrey Hanard évoque avec nous dans cet article un grand changement pour le conseil d’administration de l’asbl : le passage en gouvernance partagée.

 

1/ Bonjour Audrey ! Avant d’aborder un peu plus en détail ce qui attend Be education, pourriez-vous nous expliquer
comment vous êtes arrivée à la présidence du conseil d’administration de Be education ?
Lorsque la Fondation Astralis a souhaité développer Be education, j’ai soutenu via Telos Impact la Fondation dans l’analyse des besoins. J’ai notamment questionné les organisations actives dans le domaine de l’enseignement sur ce qui les soutiendraient afin d’augmenter leur impact. Je suis ensuite devenue administratrice. Quand le réseau a vu le jour, Marc Flammang a tout d’abord été président et quand il s’est retiré j’ai accepté de reprendre le rôle.

 

2/ Comment décririez-vous ces quelques années au sein du conseil d’administration de Be education ?
Passionnantes – voir une organisation partir de rien et se développer, y compris continuer à s’inventer en restant en permanence centrée sur la question d’aider les organisations à maximiser leur impact en soutien du système scolaire, c’était magique. Cela paraît évident maintenant, mais nous avons tester différentes méthodes et approches tels que l’idée d’une Maison de l’Enseignement (ndlr : il s’agit du nom originel de l’asbl), d’un incubateur, d’un innovation lab, d’un centre de coaching, avant d’atterrir sur cette notion de réseau, qui est le modèle d’aujourd’hui. Il faut remercier Margot Miller Mackay pour cette approche lean startup qu’elle a poursuivie pendant trois ans.

 

3/ Selon vous, qu’apporte Be education à ses membres ?
Je crois qu’on a trouvé la vraie valeur ajoutée de Be education dans sa mission telle qu’elle est décrite aujourd’hui : fédérer et renforcer les initiatives sociétales, en mettant des ressources, des formations à disposition, et en leur permettant d’échanger afin de maximiser les synergies, entre elles mais aussi et surtout avec les acteurs de terrain : les enseignants, directions, écoles, réseaux de PO qu’on espère soutenir dans leur transformation systémique constante. « Comment tester mon idée dans une école ? », « Comment approcher des bailleurs de fonds? », …
Trop souvent des nouvelles initiatives réinventaient la roue, alors que d’autres étaient déjà passé par là. Depuis le début Be education favorise l’échange d’informations et de tips and tricks informels entre associations. Mais, aujourd’hui cela va bien plus loin : « Comment ensemble proposer une intervention dans les écoles qui permet de transformer systémiquement le système scolaire ? », « Comment grandir mon impact de manière non-linéaire ? » : autant de questions stratégiques auxquelles sont confrontées les membres, et où l’échange et la réflexion au sein du réseau, mais aussi et surtout avec les acteurs de l’école, espèrent pouvoir contribuer.

 

4/ D’ici janvier 2023, le Conseil d’administration de Be education passera en gouvernance partagée. Pourriez-vous
nous expliquer la genèse de ce projet ?
Depuis le départ existait l’envie d’être une structure par et pour ses membres. Nous voulions réfléchir à comment matérialiser cela, au vu également de la structure concrète que prendrait le projet Be education. S’est ensuite naturellement installée l’idée de gouvernance partagée quand on a voulu faire évoluer la structure du CA.

 

5/ Comment définiriez-vous la gouvernance partagée ? Quels sont ses avantages dans le cas de Be education ?
Je crois que le concept lui-même est assez large et souligne la décentralisation des processus de prise de décision, en particulier en faveur de celles et ceux qui constituent l’objet de l’organisation. Concrètement l’objectif est de favoriser la prise de responsabilité collective, ainsi que la coopération, en faveur d’un meilleur alignement des décisions prises et des réalités et besoins de ses bénéficiaires.
Dans notre cas, la gouvernance partagée va permettre la prise de décisions qui reflètent les réalités quotidiennes des initiatives citoyennes membres et des acteurs de l’école, afin d’améliorer l’adéquation des missions et services offerts par le réseau aux besoins des membres, et ainsi à sa vision de contribuer à l’amélioration systémique du système scolaire.

 

6/ Que souhaitez-vous à Be education ?
De continuer à monter en influence et en « gravitas » pour devenir un réel centre d’expertise pour ses membres mais aussi pour les acteurs de l’école à tous les niveaux, afin de soutenir le mieux possible le monde de l’école dans les divers enjeux auxquels il est, et sera, confronté maintenant et à l’avenir. Nos enseignants, directions d’écoles et autres membres des équipes pédagogiques méritent tout notre soutien dans la lourde responsabilité qui est la leur : préparer la génération de demain. 

 

Merci Audrey !