D’après les dernières estimations, c’est plus d’un enfant sur trois en Fédération Wallonie-Bruxelles qui admet être ou avoir été impliqué dans une situation de harcèlement (en tant que victime, agresseur ou même parfois les deux). Du côté des écoles, près de 80 % d’entre elles ont choisi d’inclure l’amélioration du bien-être à l’école (OASE 7) dans leur contrat d’objectif.
Deux statistiques différentes, mais qui reflètent pourtant l’intérêt commun des parties prenantes et leur volonté d’action en la matière. Une ambition partagée par le réseau Be education et qui est d’ailleurs à l’origine de l’organisation d’une table ronde consacrée à ce phénomène, à ses conséquences et à ses pistes de solution.
C’est un mercredi après-midi, la lumière inonde la Boardroom de BeCentral. Tant la bonne humeur du public que la météo sont au beau fixe; de quoi contraster quelque peu avec le sérieux de la thématique choisie. Nous sommes le 10 avril et Be education ouvre ses portes pour réunir autour d’une même table des expert·es, des associations spécialistes, des enseignant·es, des membres d’équipes pédagogiques, des directions et des membres du secteur associatif pour parler ensemble de la lutte contre le harcèlement scolaire et pour l’amélioration du bien-être à l’école, une thématique qui nous concerne toutes et tous.
Des partages d’expérience, des réflexions, des questions, des pistes de solutions… Tout au long de l’événement, les échanges ont fusé d’un bout à l’autre de la salle. Retour en quelques lignes sur le déroulement de cette table ronde inédite.
Deux expert·es de choix pour ouvrir le débat
Qui de mieux que deux expert·es pour introduire le sujet? Be education a eu la chance d’accueillir Malvina Govaert, cheffe du chantier “Renforcer la démocratie scolaire et le bien-être à l’école” à la Fédération Wallonie-Bruxelles, et Charlie Devleeschouwer, chercheur spécialiste en harcèlement. Pendant plus d’une heure, leurs interventions respectives ont notamment permis de mieux comprendre la complexité de la problématique, d’expliquer les liens entre climat scolaire et bien-être des élèves, de rappeler l’existence du cadre légal en la matière et de souligner l’importance cruciale de la formation et de la posture de l’enseignant·e.
“Le harcèlement, c’est un phénomène qui ne comporte que des conséquences négatives, et ce, pour toutes les parties prenantes”, c’est ainsi que Malvina Govaert entame sa première intervention. Des mots qui pourraient sonner comme une évidence, mais qui donnent le ton pour la suite des échanges : ce phénomène concerne tous les acteurs de l’école et exige une prise de responsabilités, des solutions concrètes et une réponse à la hauteur de sa gravité. Dans le public, l’Observatoire du Climat scolaire a pu mettre en avant la possibilité qu’ont les écoles de se faire appuyer par des opérateurs externes.
Le réseau Be education, une ressource à l’écoute du monde de l’école
A l’issue de cette première partie, cinq initiatives membres du réseau Be education, Bibliothèques Sans Frontières Belgique, Cool@School, Pathways, Seve Belgium et Université De Paix, ont ensuite présenté leurs différents outils et formations, destinés à accompagner les écoles dans la transition vers plus de bien-être. L’appui et l’expertise du secteur associatif en la matière constituent en effet une aide abordable et accessible pour les équipes pédagogiques à la recherche de solution.
La rencontre s’est achevée avec un temps de questions-réponses et une session de networking entre les intervenant·es et le public, de quoi favoriser les synergies et créer du lien entre les différents acteurs clés de l’enseignement.
Une première expérience réussie
En ouvrant pour la première fois l’une de ses tables rondes au public, Be education désirait permettre aux enseignant·es, directions et membres d’équipes pédagogiques de s’informer autrement sur la thématique du harcèlement scolaire et de découvrir des initiatives capables de les accompagner dans l’amélioration du bien-être à l’école. Un défi que les cinq initiatives présentes et Be education ont relevé haut la main puisque
94 % des participant·es ont découvert grâce à cet événement de nouveaux outils ou de nouvelles associations susceptibles de les aider à atteindre leur objectif.
Cette table ronde s’est finalement terminée dans la positivité et la convivialité. Pour les participantes et participants, il s’agissait d’une expérience supplémentaire pour comprendre davantage la dimension multifactorielle du harcèlement scolaire et l’importance d’une réponse collective. Fortes des différentes prises de contact et de la découverte de formations spécifiques, de nombreuses personnes sont reparties mieux outillées qu’à l’arrivée, une perspective qui nous réjouit particulièrement.
Merci à toutes les personnes présentes à cet échange. Votre présence et votre détermination à préserver les intérêts des enfants face à cette problématique nous encouragent à poursuivre les efforts communs pour plus de bien-être à l’école !