Transmission du goût d’apprendre et d’entreprendre aux jeunes par 100 000 entrepreneurs

Donner aux jeunes l’envie d’apprendre et d’entreprendre, c’est une mission essentielle pour plusieurs membres du réseau Be education, parmi lesquels l’asbl 100 000 Entrepreneurs Belgique.

En organisant des témoignages d’entrepreneuses et entrepreneurs  dans des écoles, l’association désire insuffler l’esprit entrepreneurial chez les jeunes de 13 à 25 ans. Par la découverte de nouveaux métiers, par le développement de l’esprit d’initiative et par la promotion de la culture entrepreneuriale, 100 000 Entrepreneurs souhaite surtout encourager les jeunes à concrétiser leurs propres ambitions.

 

Depuis le début de l’année 2023, l’asbl a organisé plusieurs forums, réalisé la 8e édition de la semaine de l’entrepreneuriat féminin, “Hack you stereotypes”, sorti la deuxième saison du podcast “100 minutes pour casser les codes”, en plus d’avoir assuré les rencontres hebdomadaires dans les écoles. D’ici quelques jours, aura lieu un autre événement d’envergure, Future is here, soit 3 jours consacrés à la valorisation de l’entrepreneuriat à Bruxelles. 

 

Vous l’aurez compris, on ne s’ennuie pas chez 100 000 Entrepreneurs Belgique. D’après Monica Santalena, co-fondatrice et directrice de l’asbl, cet agenda bien rempli est surtout rendu possible grâce au travail de son équipe formidable qui parvient à réaliser et mener à bien ces différents projets. Dans cet interview, elle nous en dit un peu plus sur la création et l’actualité de l’asbl.

 

Bonjour Monica ! Vous êtes co-fondatrice et directrice de l’asbl 100 000 Entrepreneurs Belgique. Pouvez-vous nous expliquer la naissance de ce projet ?

Après avoir travaillé en tant qu’avocate dans mon propre cabinet, j’ai eu envie de créer un projet sociétal. Mon tout premier contact avec le projet 100 000 Entrepreneurs remonte à plusieurs années, quand j’habitais à Paris, et que j’avais moi-même témoigné en tant qu’entrepreneuse pour l’association française. 

J’ai réalisé qu’un projet similaire n’existait pas vraiment en Belgique. Je me suis lancée dans sa conception en 2012 et l’asbl était créée l’année suivante. Au début, je me rendais dans les écoles, seule, avec ma voiture, en prenant rendez-vous avec des entrepreneurs de la région et en les faisant témoigner dans les écoles. J’ai eu la chance d’avoir un noyau d’entrepreneurs bénévoles qui a soutenu mon projet. 

 

Au fil du temps, le projet a commencé à prendre de l’ampleur et l’équipe s’est agrandie. En 2018, on lançait la première édition de la semaine de l’entrepreneuriat féminin et, l’année passée, on a mis sur pied Future is here, un autre événement qui a bientôt lieu (voir ci-dessous). 

 

Au-delà de ces deux gros projets, il y a aussi eu d’autres moments forts dans l’histoire de 100 000 Entrepreneurs. Par exemple, la co-création de tout un écosystème articulé autour de l’esprit entrepreneurial, composé d’incubateurs, de structures d’accompagnement, d’autres partenaires qui agissaient déjà dans le secteur. Ça a fait partie de la richesse de notre histoire, on a bénéficié d’un écosystème et on a aussi contribué à sa création. Et nous faisons partie d’un autre écosystème, celui de  Be education, où on travaille également avec d’autres partenaires. 

 

Votre domaine d’intervention concerne l’envie d’entreprendre chez les jeunes.
Selon vous, est-ce qu’aujourd’hui les jeunes Belges ont le goût d’entreprendre ? 

Par rapport à nos statistiques dans les écoles, nos chiffres augmentent chaque année, donc c’est bon signe. Ce résultat positif s’explique par le fait que les mentalités, notamment des enseignant·es, ont évolué par rapport à l’entrepreneuriat. Il y a eu la création du statut d’étudiant-entrepreneur et le développement de toute une série d’outils et d’initiatives qui font que l’esprit d’entreprendre est là. De mon point de vue, il y a eu une nette évolution positive comparé à 10 ans auparavant.

 

Si l’idée de l’entrepreneuriat est déjà plus concrète dans la tête des élèves aujourd’hui, ils et elles ne connaissent pas forcément tous les métiers. 

 

Dans deux semaines, vous organisez une nouvelle édition de Future is here, pouvez-vous nous en dire un peu plus ? 

C’est un rendez-vous très important que notre asbl vous donne du 21 au 23 avril prochains. Il s’agit de la deuxième édition de l’événement pour laquelle la ministre Valérie Glatigny a renouvelé sa confiance. 

 

Cette année, les projets s’articulent autour de trois thématiques : les STEMS, les arts gastronomiques et le sport. Future is here, ce sont deux événements en un. Le vendredi auront lieu à la Haute Ecole Lucia De Brouckère les workshops et les témoignages à destination des étudiants. Le samedi et le dimanche, c’est un challenge entrepreneurial pour les 18-35 ans qui prendra place. L’idée c’est d’aider ces jeunes à booster leurs idées et à analyser les pistes d’amélioration grâce au soutien de coaches expérimentés et d’entrepreneurs connus, pour ensuite pitcher leur projet devant un jury dans l’espoir de recevoir un award, remis par la ministre Valérie Glatigny.

 

Outre le fait de donner l’opportunité aux jeunes de challenger leur projet en pitchant leur idée, nous voudrions faire rentrer des projets dans l’écosystème de l’entrepreneuriat bruxellois ainsi que valoriser toutes les structures d’accompagnement et les incubateurs qui existent.

 

“Hack your stereotypes” avait pour sujet la green innovation, “Future is Here” se concentrera sur les arts gastronomiques, le sport et les STEMS, y a-t-il d’autres domaines dans lesquels l’asbl voudrait particulièrement encourager l’entrepreneuriat ? 

Pour “Hack your stereotypes”, le choix de la green innovation avait été relativement simple à faire. C’est une thématique populaire, reliée au monde des  STEM et de la technologie. C’est essentiel de montrer que la green innovation et la technologie peuvent aller de pair et que ce ne sont pas des secteurs opposés. C’est tout aussi essentiel de faire parler des jeunes femmes porteuses de projet et de souligner le lien entre la green innovation, l’économie circulaire, la technologie et leur projet. 

 

Bien que votre début d’année est déjà bien rempli, quelles sont les ambitions ou les événements à ne pas manquer de
100 000 Entrepreneurs pour le reste de l’année en cours ? 

On voudrait d’abord terminer l’année scolaire en beauté et ensuite continuer à grandir et à faire encore mieux. Certains projets sont en cours de préparation et nous serions ravis de vous les partager lorsqu’ils aboutiront.

 

Merci Monica pour vos réponses ! 🙂 

 

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